Travaux de réflexion préalables – Session de Cotonou

De janvier à fin juin 2022, les participants de chacun des 7 pays d’Afrique francophone concernés ont mené des travaux de réflexion sur le thème des blessures collectives, sur base d’un questionnaire.

Les fruits de leurs réflexions sont publiés progressivement ci-dessous.

Sénégal

« La tragédie du naufrage du bateau Le Joola, le 26 septembre 2002, ayant occasionné 1863 morts est l’une des pires blessures que connait mon pays. »

Côte d’Ivoire

« Ces blessures se manifestent par la méfiance au sein de la population, la psychose qui se traduit par la peur, la méchanceté, l’injustice, le tribalisme, le népotisme, l’exil, le silence des victimes, la frustration, l’esprit de revanche.
Nous sommes tous touchés par toutes ces blessures. »

Burkina Faso

« Actuellement le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent avec son corollaire de millions de personnes déplacées internes DPI , des victimes de violences, de veuves et d’orphelins, de blessés, d’enfants descolarisés… »

Mali

« Un jour, des hommes armés sont rentrés dans notre contré, tirant partout, tuant beaucoup de gens, et aussi violant nos mères, sœurs et tantes. Cela reste toujours douloureux puisque certains ne savent même pas, jusqu’à présent, où se trouve le corps de leur disparu. »

Bénin

« En termes de blessures, le Bénin est divisé. La division constitue une blessure. Il y a également plusieurs autres blessures en termes de corruption, de détournement de fonds, de favoritisme, de rançonnement. »

République démocratique du Congo

« Depuis plus de deux décennies, le viol est devenu une arme de guerre en RDC. »

Togo

« La violation des droits de l’homme, le déni de la démocratie, le discours de certains acteurs politiques, les manifestations pacifiques publiques non autorisées, les conflits fonciers constituent les comportements sociaux et politiques qui provoquent encore des blessures. »